Logement et concubinage : le guide pour éviter les conflits
Guide complet sur le logement en concubinage. Apprenez à gérer l'achat en indivision, la location et à anticiper les litiges en cas de séparation ou de décès pour protéger votre patrimoine.
Guide complet sur le logement en concubinage. Apprenez à gérer l'achat en indivision, la location et à anticiper les litiges en cas de séparation ou de décès pour protéger votre patrimoine.
Vous avez décidé de vivre ensemble, de partager votre quotidien et de construire un avenir commun. Le logement est au cœur de ce projet de vie. Mais que se passe-t-il lorsque l'on vit en concubinage, ce statut qui, par définition, laisse la loi en dehors de la porte ? Qui paie le loyer ? Qui est propriétaire ? Que se passe-t-il en cas de séparation ou de décès ?
Le logement est la première source de litiges patrimoniaux entre concubins. Sans le cadre protecteur du mariage ou du Pacs, la moindre mésentente peut se transformer en un conflit complexe et coûteux. La précarité est souvent la règle pour celui qui n'est pas propriétaire du logement ou qui n'est pas titulaire du bail.
Pourtant, des solutions existent pour anticiper ces problèmes et sécuriser votre situation.
Ce guide complet a pour objectif de vous éclairer sur toutes les questions liées au logement en concubinage. Nous allons analyser chaque scénario, de la location à l'achat, et vous donner des outils pratiques pour protéger vos droits et vivre votre union en toute sérénité.
Pour comprendre comment se protéger, il faut d'abord connaître les règles du jeu. En matière de concubinage, la loi est minimaliste, ce qui crée des situations très différentes selon que vous êtes locataire ou propriétaire.
La situation varie radicalement selon que le bail a été signé par un seul ou par les deux concubins.
L'achat d'un bien immobilier est un engagement majeur. En concubinage, la vigilance est de mise dès la signature de l'acte d'achat.
Face à ce manque de protection légale, l'anticipation est la seule solution. Plusieurs outils permettent de sécuriser la situation de chacun.
Si vous emménagez ensemble dans une location, la meilleure protection est de signer le bail aux deux noms. Si l'un des concubins rejoint l'autre dans un logement déjà loué, il est possible de demander au propriétaire de signer un avenant au bail pour ajouter le second nom. Le propriétaire n'est cependant pas obligé d'accepter.
Lors d'un achat en indivision, tout se joue chez le notaire. Il est fondamental que les quotes-parts de propriété inscrites dans l'acte d'achat correspondent à la réalité de vos apports financiers respectifs (apport personnel et part du crédit que chacun s'engage à rembourser).
Exemple concret :
Vous achetez un appartement de 300 000 €. Madame apporte 60 000 € et Monsieur 40 000 €. Vous empruntez les 200 000 € restants à deux. L'apport total est de 100 000 €. Madame a donc financé 60 % de l'apport, et Monsieur 40 %.
Si le remboursement du prêt est partagé à 50/50, la quote-part de propriété finale de Madame devrait être de (60 000 + 100 000) / 300 000 = 53,33 %, et celle de Monsieur de 46,67 %.
Si l'acte prévoit une acquisition à 50/50, Madame est présumée avoir fait une "donation indirecte" à Monsieur. En cas de séparation, elle ne pourra pas récupérer cette somme.
Créer une SCI pour acquérir le logement est une alternative à l'indivision. Les concubins ne sont pas propriétaires du bien, mais de parts sociales de la société qui détient le bien.
Avantages
Inconvénients : La création et la gestion d'une SCI ont un coût (rédaction des statuts, frais comptables, assemblées générales annuelles...). C'est une solution à réserver aux projets patrimoniaux d'une certaine envergure.
"Les bons comptes font les bons amants". Cet adage est particulièrement vrai en concubinage, où la fin de la relation révèle souvent une confusion des patrimoines.
C'est le conflit classique. Un concubin a financé des travaux importants ou remboursé seul le crédit d'un bien appartenant à l'autre. Peut-il récupérer son argent ?
Comment l'éviter ? : La meilleure solution est de formaliser tout prêt d'argent, même au sein du couple, par une reconnaissance de dette. C'est un document écrit et signé qui prouve l'existence du prêt et l'obligation de remboursement.
En cas de séparation, que devient le bien acheté en commun ? Trois solutions sont possibles :
En cas de désaccord, n'importe lequel des indivisaires peut demander au juge de prononcer le partage, ce qui aboutit presque toujours à la vente du bien.
Sur le plan fiscal, le concubinage est le statut le moins protecteur. Les concubins sont considérés comme des étrangers l'un pour l'autre.
Le concubin survivant n'hérite pas automatiquement. Un testament est indispensable pour qu'il puisse recevoir une partie du patrimoine du défunt. Mais même avec un testament, il devra faire face à des droits de succession extrêmement élevés.
Comme le prévoit le tableau III de l'article 777 du CGI, les transmissions entre non-parents sont taxées à 60 %, après un abattement dérisoire de 1 594 €.
Exemple : Si votre concubin vous lègue sa part d'un logement évaluée à 150 000 €, vous devrez payer à l'État (150 000 - 1 594) x 60 % = 89 043 €. Il vous sera souvent impossible de payer cette somme sans vendre le bien.
Le logement est le socle de la vie de couple. En concubinage, ce socle est fragile. L'absence de règles légales claires expose les partenaires à des risques financiers et personnels considérables en cas de séparation ou de décès.
La liberté offerte par l'union libre ne doit pas être synonyme d'imprévoyance. En prenant des mesures simples et concrètes — signer un bail aux deux noms, soigner la rédaction de l'acte d'achat, rédiger un testament et souscrire une assurance-vie — vous pouvez construire votre propre cadre protecteur.
Chaque couple, chaque projet immobilier est unique. Pour analyser votre situation et choisir les outils les plus pertinents, l'accompagnement par un professionnel est un gage de sécurité et de sérénité.
Vous avez un projet d'achat ou vous souhaitez sécuriser votre situation actuelle ? N'attendez pas qu'un conflit éclate. Contactez dès maintenant un avocat spécialisé via notre plateforme pour bénéficier d'un conseil personnalisé.
Besoin d'un conseil personnalisé ? Consultez nos avocats spécialisés.
Avocat Fiscaliste
Paris
Maître Isabelle Arpaia possède 27 ans d’expérience en fiscalité, dont 17 ans au sein de l’administration fiscale comme inspectrice principale et chef de brigade, puis 10 ans comme avocate au Barreau de Paris. Diplômée de l’École Nationale des Impôts et titulaire d’un Master 2 en ingénierie du patrimoine, elle intervient en conseil, défense et optimisation fiscale. Son double parcours lui confère une compréhension unique des procédures de contrôle et des enjeux techniques, au service des particuliers et entreprises. Pragmatique et accessible, elle privilégie un accompagnement personnalisé, en ligne ou au cabinet, pour chaque situation fiscale.
Avocat Fiscaliste
Bordeaux
Maître Caroline Haas, avocate au barreau de Bordeaux depuis 2013, exerce principalement en droit fiscal, droit de la famille et du patrimoine. Elle accompagne ses clients dans tous litiges fiscaux, successions et stratégies patrimoniales, avec une analyse juridique détaillée et une gestion transparente des honoraires via convention écrite. Son expérience se développe au fil de nombreuses décisions judiciaires significatives à Bordeaux. Elle privilégie l’écoute active et la personnalisation des conseils juridiques, favorisant la construction de solutions sur mesure pour particuliers et entreprises. Le cabinet se distingue par sa rigueur méthodologique, la clarté de son positionnement et l’accès direct à l’experte.
Avocat Fiscaliste
Bordeaux
Maître Pauline Eyssartier, docteure en droit et inscrite au Barreau de Bordeaux depuis 2016, accompagne particuliers, chefs d'entreprise et sociétés dans la gestion de leurs problématiques fiscales et juridiques. Elle dispose d'une expertise spécifique en fiscalité du patrimoine, optimisations fiscales, fiscalité internationale et contentieux fiscal. Son approche privilégie conseil sur-mesure et transparence, afin de sécuriser fiscalement les opérations et structurer efficacement le patrimoine de ses clients. Le cabinet propose un accompagnement personnalisé, aussi bien en conseil qu’en contentieux fiscal, avec une attention particulière portée à la prévention des risques. Ses interventions couvrent également la création, gestion et restructuration d'entreprises ainsi que la fiscalité immobilière.
Avocat Fiscaliste
Rennes
Maître Aurélie Hoarau, avocate indépendante à Rennes, possède plus de 10 ans d'expérience en droit des sociétés et droit commercial. Diplômée d’un Master 2 en droit des affaires, elle accompagne les créateurs et dirigeants d’entreprises dans toutes leurs problématiques juridiques : choix de la structure, cession, modification ou transformation d’entreprise, rédaction de pactes et baux commerciaux. Son parcours en cabinet d’avocats et d’expertise comptable lui permet d’apporter un conseil pointu et opérationnel. Sa proximité et son approche personnalisée sont des atouts majeurs pour les entrepreneurs en création ou transmission d'entreprises.
Avocat Fiscaliste
Rennes
Maître Franck Loyac exerce au Barreau de Rennes depuis 2008 et accompagne ses clients en droit de la famille, du patrimoine et des personnes. Son expertise s’étend à la gestion de la transmission patrimoniale, des régimes matrimoniaux et des SCI, intégrant ainsi les aspects fiscaux liés au patrimoine. Diplômé d’études supérieures spécialisées, il propose un accompagnement personnalisé, privilégiant la clarté et la disponibilité. Les consultations se font au cabinet, par téléphone ou par écrit, avec des tarifs transparents et l’acceptation de l’aide juridictionnelle. Il est également reconnu dans la région pour ses conseils en divorce par consentement mutuel et en gestion de conflits familiaux.
Avocat Fiscaliste
Bordeaux
Xavier SENNES exerce en tant qu'avocat associé chez IXIS Avocats à Bordeaux, fort d'une expérience significative depuis 2004 au sein de cabinets internationaux et régionaux. Il intervient principalement en droit fiscal, fiscalité immobilière, gestion et optimisation du patrimoine, fiscalité internationale et contentieux fiscal. Son parcours inclut la gestion de plus de 180 opérations de transactions complexes pour sociétés, fonds d’investissement et particuliers. Xavier SENNES se démarque par une approche « Senior to Senior » et une implication dans la formation universitaire en droit fiscal. Cofondateur de la Chaire Droit des Affaires & Fiscalité à l'Université de Bordeaux, il assure également des enseignements en Master II et à l’école des avocats.
Les informations contenues dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et ne constituent pas un conseil fiscal, juridique ou financier personnalisé. Chaque situation fiscale est unique et nécessite une analyse spécifique par un professionnel qualifié.
Nous vous recommandons de consulter un avocat fiscaliste agréé pour obtenir des conseils adaptés à votre situation personnelle. LexaNova met à votre disposition un réseau d'avocats fiscalistes partenaires sélectionnés pour leur expertise et leur professionnalisme.
Rejoignez notre réseau d'experts et développez votre clientèle grâce à LexaNova. Bénéficiez d'une visibilité accrue et d'un flux régulier de clients qualifiés.
Rejoindre le réseau LexaNova